En 1790, Martial Legros, prêtre et vicaire de la collégiale Saint-Martial de Limoges, qui passa le plus clair de son temps à rechercher et à copier les anciennes archives des établissements religieux du diocèse, achevait la rédaction d’un martyrologe du diocèse de Limoges, un des rares martyrologes composés dans la France néogallicane de la fin d’Ancien Régime. Le martyrologe est le livre dans lequel sont inscrits depuis le Ve siècle, jour par jour, tous les saints, martyrs et confesseurs, dont on fait mémoire dans l’Église romaine, livre lu dans les communautés religieuses chaque jour au chapitre (jusqu’à Vatican II)… Legros a rassemblé dans ce gros volume de 376 pages, conservé aux archives départementales de la Haute-Vienne et toujours inédit, tout ce que nous savons des saints dont le culte était célébré dans le diocèse de Limoges, à partir des sources liturgiques et historiques, martyrologes anciens, calendriers, bréviaires, mais aussi de la tradition des églises. Les notices sont brèves, comme le veut le genre, mais l’ampleur de la moisson témoigne de la vitalité du culte des saints en Limousin. Avec une moyenne de six à dix saints par jours, on réalise facilement l’ampleur du recueil, où figurent de nombreux saints et bienheureux dont le souvenit est totalement perdu. Legros, lui même emprisonné pendant la Révolution, à poursuivi son martyrologe jusqu’en 1796, en ajoutant les prêtres déportés et morts sur les pontons de Rochefort.

On ne s’intéressera ici qu’aux seuls saints et « vénérables » du Bas-Limousin (disons la Corrèze) pour rester dans des limites raisonnables.

Réservation conseillée.